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Syndrome du cou texto : comment adapter notre posture à l’ère numérique

Dans une ère où le numérique occupe une place importante, le syndrome du cou texto est devenu une préoccupation d’envergure. Cette condition, associée à un usage fréquent et prolongé du téléphone cellulaire, de la tablette ou des jeux vidéo, se traduit particulièrement par des douleurs dans la région du cou. Alors que nous passons des heures penchés sur nos écrans, cette habitude quotidienne peut compromettre notre posture et notre santé neuromusculosquelettique. Dans une optique de sensibilisation, cet article mettra en lumière les impacts du syndrome du cou texto et proposera des conseils pratiques afin de maintenir une santé neurovertébrale optimale.

Le syndrome du cou texto : quand et comment

Le syndrome du cou texto, également connu sous le nom de « text neck syndrome », désigne un ensemble de symptômes liés à une mauvaise posture causée par l’utilisation fréquente et prolongée du téléphone cellulaire, de la tablette ou des jeux vidéo. Lorsque les utilisateurs passent de longues périodes penchés sur leurs écrans, cela entraîne une flexion prolongée du cou, ce qui peut provoquer les symptômes généraux suivants :

Le lien entre les douleurs associées au syndrome du cou texto et l’utilisation du téléphone cellulaire est relativement simple à comprendre : la flexion du cou de façon répétée et prolongée entraîne principalement un stress au niveau des structures de la colonne vertébrale cervicale. Ce stress peut également s’étendre à la région thoracique.

La flexion du cou prolongée engendre une cascade d’événements au niveau de la biomécanique vertébrale :

1. Déplacement du centre de gravité de la tête

Normalement, lorsque le cou est en position neutre, le poids de la tête est réparti de façon égale sur les 5 vertèbres cervicales. Avec la flexion, ce poids est davantage concentré sur les dernières vertèbres.

2. Stress induit au niveau des basses vertèbres cervicales

Le poids de la tête étant concentré sur les éléments inférieurs de la colonne vertébrale cervicale, les muscles, les tendons, les ligaments, les articulations vertébrales et les disques intervertébraux doivent travailler davantage afin de maintenir l’équilibre postural.

3. Apparition de douleurs

Cette compensation des éléments vertébraux (postérieurs et antérieurs) augmente le risque de douleurs au cou. Leur sollicitation [inadéquate] fréquente et prolongée les place dans un état de surutilisation, et, comme dans n’importe quelle condition de surutilisation, le corps développe des mécanismes de défense pour nous faire comprendre qu’un stress est présent. Vous l’aurez compris, l’un de ces mécanismes est l’apparition d’une douleur au cou.

À long terme, la douleur peut également être présente aux épaules, au dos, au bras et aussi créer des maux de tête.

4. Risques de chronicité

Le syndrome du cou texto ne fait pas exception aux autres conditions neuromusculosquelettiques : lorsqu’il n’est pas pris en charge adéquatement, les risques de chronicité augmentent. Puisque l’état “chronique” d’une condition peut être associé à une récupération et une gestion plus difficiles à long terme, mieux vaut prendre en considération la douleur dès son apparition.

5. Risque de développer d’autres conditions

Un stress induit de façon répétée et prolongée sur les articulations vertébrales peut être associé à des douleurs chroniques, mais aussi à l’apparition de conditions neuromusculosquelettiques secondaires.

  • L’arthrose est un excellent exemple de condition pouvant, à long terme, être causée par la mauvaise posture associée à l’usage du téléphone cellulaire (et des technologies en général). Puisque le corps tente de s’adapter à une mauvaise posture, le processus spécifique de dégénérescence lié à l’arthrose peut s’installer.
  • Le syndrome du tunnel carpien peut également être associé à un trouble postural comme celui causé par le syndrome du cou texto. Encore une fois, la flexion du cou peut avoir un impact sur le plexus brachial, un ensemble de structures nerveuses qui émergent de chaque côté de la région cervicale et qui se rendent dans les bras. Ces structures peuvent être comprimées et ainsi créer une interférence dans la circulation de l’information nerveuse qui se rend à la main et qui peut être en lien avec le diagnostic du syndrome du tunnel carpien.
  • Le syndrome croisé supérieur et le syndrome croisé inférieur peuvent aussi être associés à l’usage répété et prolongé du cellulaire. Ils comprennent des symptômes secondaires à une posture dans laquelle la tête est déportée vers l’avant, comme avec l’utilisation du téléphone.
  • Etc.

Des symptômes s’installent : que faire?

Certains symptômes liés au syndrome du cou texto peuvent aussi faire partie du tableau clinique associé à d’autres conditions neuromusculosquelettiques. En conséquence, il ne faut pas conclure à un diagnostic du syndrome du cou texto sans avoir consulté un professionnel de la santé ayant les capacités de le faire. Puisque le chiropraticien a les compétences pour évaluer, diagnostiquer et traiter les conditions chiropratiques et neuromusculosquelettiques, il pourrait être judicieux de le rencontrer lorsqu’une douleur de ce type s’installe.

N’oubliez pas que d’ignorer une douleur, ou d’attendre qu’elle passe, n’est pas nécessairement l’action à prendre afin d’optimiser votre santé. Le corps a comme fonction principale de vous permettre de vivre dans un état de “non-douleur”. Il peut donc développer des compensations un peu partout afin de limiter la sensation de douleur, ce qui ne règlera pas nécessairement la condition sous-jacente. L’exemple d’un épisode de douleur lombaire qui disparaît rapidement, mais qui revient 2 à 3 fois par année est excellent afin de démontrer que le corps s’adapte, mais qu’il ne parvient pas automatiquement à régler la cause des symptômes par lui-même. Mieux vaut consulter afin d’obtenir une image précise de la situation, n’est-ce pas? C’est en masquant ou en ignorant une douleur qu’elle risque de réapparaître, peut-être avec une intensité plus importante et une réponse au traitement moins efficace.

À la lumière de son évaluation, le chiropraticien sera en mesure de poser un diagnostic approprié et d’émettre des recommandations adaptées. S’il juge que les signes et symptômes présents ne font pas partie des diagnostics d’ordre chiropratique, il pourra orienter le patient vers le professionnel de la santé approprié afin de lui assurer le suivi le plus adapté à ses besoins.

Le suivi chiropratique étant basé sur la capacité inhérente du corps humain à s’autoréguler par lui-même, le chiropraticien l’aidera en misant sur l’optimisation de la fonction du système nerveux. La chiropratique est donc une profession de la santé qui a comme mission de permettre au corps d’exprimer son plein potentiel de santé.

Avec les ajustements chiropratiques, le chiropraticien vise le maintien du mouvement des articulations vertébrales. En conséquence, il permet au corps de maintenir de bons échanges neurologiques entre les extrémités et la région cérébrale. Puisque la moelle épinière et les racines nerveuses qui en émergent sont localisées dans un espace réservé à cet effet au niveau de la colonne vertébrale, le chiropraticien, aidant au mouvement articulaire, minimise les chances d’interférences dans la transmission de l’information nerveuse.

Le syndrome du cou texto : comment le prévenir et le soulager

Pour prévenir le syndrome du cou texto, certains conseils de base sont à adopter avec l’utilisation d’appareils technologiques :

  • Prendre des pauses de façon régulière
  • Adopter une posture adéquate le plus souvent possible
    • Éviter la flexion du cou (placer le téléphone à la hauteur des yeux)
    • Éviter la rotation du cou
    • Relâcher les épaules
    • Avoir les coudes appuyés/supportés
    • Avoir le dos appuyé
    • Éviter de placer le téléphone entre l’oreille et le cou
  • Utiliser les appareils seulement lorsque nécessaire

Le syndrome du cou texto et la chiropratique : au-delà des douleurs

Comme mentionné précédemment, lorsque le syndrome du cou texto est diagnostiqué, le suivi chiropratique comportera généralement des ajustements chiropratiques. De plus, le chiropraticien pourra émettre des conseils afin d’aider au soulagement, éviter les risques de récidive et optimiser la santé globale :

  • Donner des conseils posturaux associés à l’usage du téléphone (déjà expliqués plus haut)
  • Donne des conseils posturaux liés au sommeil
  • Donner des conseils posturaux associés au travail à l’ordinateur
  • Recommander des exercices d’étirement et/ou de renforcement adaptés et personnalisés
  • Etc.

Encore une fois, misons sur la santé globale! C’est en optimisant sa santé sur plusieurs aspects à la fois que le corps aura la chance d’exprimer son plein potentiel!

Parlez-en à votre chiropraticien!

 

Sources, telles que consultées le 3 novembre 2024 :
https://blogue.chiropratique.com/accros-aux-textos/

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11 gestes que vous faites chaque jour et qui pourraient endommager votre colonne vertébrale

Chaque jour, vous faites ces petits gestes qui semblent si banals : entrer et sortir de la voiture, porter votre sac à main sur l’épaule, vous assoir devant la télé.

Mais saviez-vous que bon nombre de ces habitudes pourraient nuire à votre colonne vertébrale?

Sans le savoir, vous répétez peut-être quotidiennement un ou plusieurs gestes qui endommagent votre dos, votre cou, vos hanches, vos épaules…

Parmi les 11 gestes suivants, combien font partie de votre quotidien?

1. Mettre son portefeuille dans sa poche arrière.

Messieurs, cette habitude est plus fréquente chez vous. S’assoir sur son portefeuille, aussi mince soit-il, crée un débalancement au niveau du bassin, ce qui peut entraîner une déviation de la colonne vertébrale et un déséquilibre musculaire. Prenez le temps de le retirer de votre poche avant de vous assoir, particulièrement lors de longs trajets en voiture.

2. Dormir sur le ventre.

Cette position occasionne des tensions à la base du cou et ne soutient pas correctement la colonne lombaire (bas du dos), en plus de créer des contractures aux muscles des épaules.

Dormez plutôt sur le dos, sinon sur le côté. Choisissez un oreiller en fonction de la position la plus fréquente et insérez un coussin sous les genoux (sur le dos) ou entre les genoux (sur le côté). Plusieurs dormeurs sur le côté apprécient l’utilisation d’un oreiller de corps (un long oreiller sur lequel vous pouvez appuyer à la fois le bras et le genou et qui épouse la forme du corps).

3. Porter des chaussures à talons hauts, des mules ou des ballerines.

Mesdames, les chaussures à talons hauts galbent peut-être vos jambes et vos fesses, mais elles nuisent grandement à votre colonne lombaire. Ils forcent votre colonne à se creuser, ce qui crée beaucoup de pression sur les disques intervertébraux, entre autres.

Le problème avec les mules, c’est qu’elles compressent souvent l’avant-pied et offrent très peu de soutien.

On vous entend d’ici : « Si je ne peux plus porter ni mes talons hauts ni mes ballerines, que vais-je bien pouvoir me mettre aux pieds? »

Autant que possible, choisissez des chaussures avec un léger talon ou des sneakers pour la vie de tous les jours et gardez vos Louboutin pour les occasions spéciales. Variez le type de soulier que vous portez et rappelez-vous : la modération a bien meilleur goût.

4. Rester assis plus de 30 minutes.

Rester assis, c’est comme fumer. Vous avez bien lu! La position assise est aussi nocive pour la santé que le tabac. Avec le mode de vie sédentaire du 21e siècle et le travail de bureau, il est important de rester vigilant et de se lever régulièrement.

Toutes les 30 minutes, levez-vous pour faire quelques étirements, aller chercher un verre d’eau, etc. Communiquez avec vos collègues de vive voix plutôt que par courriel. Prenez une marche sur l’heure du lunch.

5. Porter sa sacoche ou son sac à dos sur l’épaule.

Le déséquilibre musculaire causé par cette habitude peut entraîner des douleurs aux épaules, au cou, au dos et même des maux de tête. Assurez-vous que votre sac contienne le minimum d’articles afin d’en réduire le poids. Déposez-le au sol dès que possible. Privilégiez les sacs à dos (sur les deux épaules) ou les sacs en bandoulière.

6. Ignorer ou masquer une douleur.

« J’ai fait un faux mouvement. » « J’ai mal forcé. » « Ça va passer tout seul. » Ces phrases vous disent quelque chose? Nombreux sont ceux à avaler un analgésique pour masquer la douleur. La douleur est un cri d’alarme que vous lance votre corps : quelque chose ne va pas. L’ignorer ou l’endormir pourrait aggraver un problème existant et même en créer d’autres par compensation.

Écoutez ce que votre corps vous dit, consultez un professionnel de la santé lorsqu’une douleur vous incommode.

7. Regarder son téléphone.

Le syndrome du cou du texto est un nouveau venu dans le monde des maladies musculo-squelettiques, mais il fait un tabac!

Regarder un appareil mobile, la tête penchée vers l’avant, met énormément de pression sur les muscles du cou. Cette habitude peut occasionner des maux de cou et des maux de tête, mais peut aussi avoir un impact sur l’alignement vertébral. Des anomalies posturales, comme la bosse de bison ou le cou militaire (perte de la courbe normale), peuvent découler d’un syndrome du cou du texto et même dégénérer en arthrose.

Ne prenez pas cela à la légère, particulièrement avec vos enfants. Les chiropraticiens constatent une dégénérescence hâtive des colonnes vertébrales qui est très inquiétante.

8. Soulever une charge à la va-vite.

Que ce soit une boîte de déménagement ou votre bambin, prenez le temps de plier les genoux et de garder le dos droit pour bien soulever la charge. Il en va de même lorsque vous pelletez : évitez les torsions et jetez la neige devant vous. Bougez les jambes au besoin.

9. Entrer et sortir de la voiture.

Ce geste semble si banal… Pourtant, il n’est pas rare de se blesser en tentant d’entrer ou de sortir de la voiture. Voici la bonne technique. Pour entrer : assoyez-vous d’abord sur le siège, puis pivotez les jambes à l’intérieur. Pour sortir : sortez les deux jambes et aidez-vous de vos bras pour vous relever.

10. S’assoir dans un fauteuil inclinable (de type La-Z-boy).

Si populaire… si confortable. Vraiment? Ce type de fauteuil est l’ennemi numéro un du bas de dos. Il crée une pression importante sur les nerfs sacrés et les dernières vertèbres lombaires en plus de réduire la courbe naturelle de la colonne. Il entraîne aussi un déséquilibre musculaire en raccourcissant les psoas (fléchisseurs de la hanche) et en étirant les muscles fessiers. Choisissez plutôt un sofa droit ou légèrement incliné, assorti d’un repose-pied.

11. Croiser les jambes.

Cette habitude crée un débalancement musculaire dans les régions pelvienne et lombaire. Et la plupart des gens ont un côté de prédilection, ce n’est rien pour aider. Un croisement de jambe sous le genou crée moins de tension.

Alors finalement, combien de ces habitudes vous concernent?

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