Le mal de cou est l’un des motifs de consultation les plus fréquents en chiropratique. Il peut se présenter sous différentes formes, apparaître seul ou être associé à d’autres symptômes, comme les maux de tête. Il peut réduire la mobilité, nuire au sommeil, limiter les activités quotidiennes et parfois même diminuer la productivité au travail. Le mal de cou est l’expression par le corps d’une douleur qui cible cette région, mais un diagnostic précis doit être émis afin de mieux comprendre la cause liée à l’apparition de cette dernière. Ensuite, il est beaucoup plus facile de déterminer le suivi approprié afin d’optimiser le soulagement, favoriser une bonne récupération et mettre en place une stratégie pour éviter les risques de récidive.
Dans cet article, les causes les plus communes de mal de cou seront abordées, et à travers votre lecture, vous découvrirez comment la chiropratique pourrait s’inscrire dans votre démarche de mieux-être. En misant sur une approche personnalisée, naturelle et fondée sur une compréhension globale du système neuromusculosquelettique, les soins chiropratiques pourraient fort probablement contribuer à soulager les douleurs cervicales, prévenir leur récidive et optimiser votre bien-être au quotidien.
Mal de cou : quelles sont les causes les plus communes?
Raideur, inconfort en position assise prolongée ou pendant la nuit, douleur au mouvement… Le mal de cou est une condition fréquente qui peut grandement nuire au quotidien. Que ce soit à la suite d’un traumatisme en raison de mauvaises postures, d’un stress physique prolongé ou d’un déséquilibre au niveau de la colonne vertébrale cervicale, les causes sont nombreuses, et peuvent parfois être interreliées. Pour le chiropraticien, comprendre l’origine de cette douleur est essentiel pour intervenir efficacement.
1. Causes mécaniques et microtraumatismes
Les douleurs cervicales sont fréquemment d’origine mécanique : accidents, gestes brusques ou microtraumatismes répétés associés à une posture prolongée inadéquate (comme devant un écran ou avec un cellulaire).

À long terme, ces contraintes peuvent irriter les structures cervicales, provoquer de l’inflammation, entraîner une perte de mouvement articulaire et contribuer à l’apparition ou au maintien de la douleur.
Lorsqu’une articulation vertébrale ne bouge pas optimalement, on peut parler de subluxation vertébrale. En chiropratique, la subluxation vertébrale désigne une dysfonction articulaire au niveau de la colonne vertébrale qui peut altérer la mobilité, causer des tensions musculaires et interférer avec le bon fonctionnement du système nerveux. Cette perturbation biomécanique peut entraîner divers symptômes, dont des douleurs localisées (dans le cas présent, un mal de cou), une raideur, une perte de mobilité ou des douleurs irradiées (à distance). L’évaluation chiropratique vise donc à détecter ces dysfonctions vertébrales afin d’intervenir de façon ciblée et sécuritaire pour restaurer l’équilibre neuromusculosquelettique.
2. Mauvaise posture à l’écran et au cellulaire
Adopter une posture de flexion du cou, avec la tête inclinée vers l’avant, peut augmenter la charge imposée sur les vertèbres cervicales inférieures. En conséquence, les structures vertébrales de la région travaillent davantage pour supporter le poids de la tête et maintenir cette dernière en position verticale. À long terme, cette posture peut avoir un impact négatif sur les articulations et modifier la courbure naturelle du cou (lordose cervicale). Les raideurs intermittentes ressenties initialement peuvent donc se transformer en douleurs de plus en plus intenses et constantes (ex.: syndrome du cou texto).
3. L’arthrose
L’arthrose, aussi appelée ostéoarthrose, est une forme de dégénérescence progressive des articulations de la colonne vertébrale. La région cervicale peut donc être touchée. Avec le temps, les disques intervertébraux peuvent perdre de leur élasticité, et les articulations vertébrales peuvent se détériorer, entraînant de la douleur, de la raideur et une diminution de la mobilité.
Bien qu’il s’agisse d’un processus dégénératif naturel souvent lié au vieillissement, certains facteurs, comme une mauvaise posture, des traumatismes anciens ou des mouvements répétitifs peuvent en accélérer l’apparition.

4. Autres facteurs contributifs
D’autres habitudes de vie peuvent jouer un rôle dans l’apparition de la douleur cervicale et du mal de cou :
- Mauvaise posture de sommeil
- Sac à dos mal ajusté
- Sédentarité
- Environnement de travail non ergonomique
Dans de rares cas, le mal de cou peut être le signe d’une condition plus grave (fracture, infection, tumeur). Lors de son évaluation, si le chiropraticien détermine des signes précurseurs ou en lien avec ces conditions, il pourra orienter son patient vers le professionnel de la santé approprié afin d’assurer un suivi adapté.
Le mal de cou : déroulement du suivi chiropratique
Pour n’importe quelle condition, la chiropratique a une approche structurée et alignée avec des standards de pratique élevés. Chaque motif est évalué selon des étapes précises, et ce, dans le but de déterminer si le diagnostic est d’ordre chiropratique et quel serait le suivi approprié :
– Anamnèse structurée
Le chiropraticien questionne en profondeur les différentes caractéristiques de la douleur : localisation, intensité, type (irradiation ou non), durée et évolution. Il se penche aussi sur le mode de vie de son patient, ses antécédents de santé et ses habitudes posturales générales ou associées au travail.
– Examen physique et chiropratique
Lors de cette étape de l’évaluation, le chiropraticien observe la posture générale et les courbes vertébrales. Il palpe les structures anatomiques vertébrales afin d’évaluer leur mobilité, détecter des zones douloureuses et voir la présence de subluxations vertébrales.

Selon les besoins, des tests orthopédiques spécifiques à la région concernée sont faits afin de confirmer ou d’infirmer l’implication de certaines structures dans le diagnostic.
En fonction de l’historique du patient et des résultats de l’examen physique, un examen neurologique de base ou plus spécialisé est effectué pour compléter la collecte des données.
– Imagerie si nécessaire
Au besoin, une radiographie ou une autre imagerie peut être prescrite, toujours en respectant les normes de pratique établies.
– Diagnostic
Le chiropraticien est apte à distinguer les différents types de mal de cou (ex.: mécanique/chiropratique vs condition nécessitant un suivi médical). En ayant toutes les informations en main, il peut donc conclure à un diagnostic chiropratique ou à une condition nécessitant une référence vers le professionnel de la santé le mieux adapté aux besoins de son patient.

Le mal de cou : quelles sont les possibilités de traitement?
Un diagnostic chiropratique amènera le chiropraticien à établir son plan de traitement. Ce dernier pourra comporter différentes propositions :
– Ajustements chiropratiques
L’ajustement chiropratique est la base du traitement pour le chiropraticien. Cette technique manuelle appliquée (haute vélocité, faible amplitude) vise à corriger une dysfonction articulaire segmentaire, souvent causée par une subluxation vertébrale. L’ajustement aide à rétablir la mobilité, réduire l’inflammation et améliorer la communication nerveuse.
– Mobilisations et thérapies complémentaires au besoin
Selon le cas, des mobilisations, des techniques musculaires (ex.: points gâchettes et autres) peuvent être associées à l’ajustement pour favoriser un relâchement des tissus et viser une bonne mobilité articulaire.
– Exercices et conseils généraux
En fonction du diagnostic, le chiropraticien peut proposer des exercices de renforcement ou d’étirement. Ces derniers sont adaptés à chaque patient, ce qui rend son approche encore plus personnalisée. Des conseils ergonomiques et posturaux, ainsi que des suggestions quant aux habitudes de vie peuvent également faire partie du suivi proposé.
Le mal de cou : que se passe-t-il une fois la douleur estompée?
La porte d’entrée chez le chiropraticien est le plus souvent associée à un état douloureux (ex.: mal de cou). En conséquence, l’objectif premier sera d’avoir un impact sur la sensation de douleur. C’est ce qu’on appelle la phase de soulagement. Par la suite, une phase de correction peut être envisagée, de façon à consolider l’état de bien-être, s’assurer d’une bonne mobilité articulaire et veiller à optimiser l’état global. La phase préventive, quant à elle, a pour objectif de maintenir un état de santé optimal en veillant à détecter et corriger les subluxations vertébrales sur une base régulière, proposée par le chiropraticien et acceptée par le patient. À ce stade, il n’est plus question de gestion de douleur, mais plutôt d’optimisation et de plein potentiel de santé.
La vision chiropratique est globale, et, en ce sens, le concept de prévention résonne très fort pour le chiropraticien. N’hésitez pas à discuter des différentes options de traitement avec lui, il saura vous écouter, proposer un suivi adapté et respecter vos besoins, puisque, pour lui, votre consentement aux soins sera au centre de ses préoccupations!















