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La douleur, ce mal nécessaire : est-ce qu’elle peut partir seule?

Il serait irréaliste de penser qu’on puisse vivre sans jamais ressentir de douleur. En effet, la perception d’une douleur fait partie intégrante de l’expérience physique, puisqu’elle agit comme un mécanisme de défense essentiel en signalant la présence d’un dysfonctionnement au niveau du corps humain. Sans faire de jeu de mots, on pourrait dire que la douleur est un “mal nécessaire”! L’expérience douloureuse persistera-t-elle? Est-ce nécessaire de consulter dès l’apparition d’une douleur? Le corps peut-il régler le problème sans l’intervention d’un professionnel de la santé? Cet article répondra à toutes ces questions et vous guidera afin de mieux comprendre le mécanisme associé à l’apparition et la gestion de la douleur neuromusculosquelettique.

Quels sont les rôles associés à la douleur?

Comme mentionné d’entrée de jeu, l’apparition de la douleur neuromusculosquelettique est associée à une dysfonction au niveau du corps humain. Elle fait généralement partie des symptômes présents dans différentes conditions.

De façon imagée, ce type de douleur peut être vue comme un signal d’alarme lorsqu’une structure anatomique est affectée :

Dans la plupart des cas, à l’exception des blessures ou des traumatismes directs, comme les chutes ou les accidents, la douleur neuromusculosquelettique se manifeste lorsqu’un déséquilibre ou une dysfonction dans le corps empêche celui-ci de s’adapter correctement. Les déséquilibres et les dysfonctions peuvent être attribués à différentes situations :

Globalement, la douleur agit alors comme un mécanisme d’alerte, signalant que des dommages peuvent s’installer au niveau des structures anatomiques neuromusculosquelettiques. S’ensuit alors un processus de protection mis en place par le corps afin d’aggraver la situation. Vous l’aurez deviné, la douleur sera souvent au premier plan de ce processus, mais d’autres signes et symptômes pourront faire partie du tableau clinique en lien avec la condition sous-jacente :

Fait intéressant : le déséquilibre ou la dysfonction peuvent être présents un bon moment avant que la douleur soit ressentie. En fait, il n’est pas rare que ce soit la douleur qui s’installe en dernier dans la cascade d’événements. Le corps est excellent pour s’adapter, mais jusqu’à un certain point, surtout lorsque les éléments causant le déséquilibre persistent.

Il est donc important de comprendre que, bien que la douleur soit associée à une dysfonction ou un problème quelconque, il ne faut pas croire, en contrepartie, que l’absence de douleur soit un signe d’absence de problème (vous pouvez relire cette affirmation plus d’une fois pour bien l’intégrer 😉). En gros, ne pensez pas que l’absence de douleur soit un signe que tout est toujours sous contrôle!

Est-ce que ma douleur disparaîtra toute seule?

C’est une excellente question! Peut-être que oui, mais peut-être que non. La douleur est un phénomène très complexe, et, surtout, multifactoriel! Pour cette raison, il est toujours préférable de ne pas attendre qu’elle disparaisse avant de consulter. L’avis d’un professionnel n’est jamais à négliger.

Le corps humain s’adapte à chaque instant pour trouver un équilibre dans lequel il pourra s’exprimer de façon optimale. En conséquence, l’un de ses objectifs sera de vous aider à ressentir le moins de douleur possible. S’il peut faire en sorte que la douleur disparaisse, il ne sera cependant pas toujours capable de mettre un frein à la source du problème, ce qui aura comme résultat de peut-être enlever le symptôme, ou bien repousser le prochain épisode ou même créer une condition secondaire ailleurs.

Donc, pour répondre à la question, il est effectivement possible que la douleur disparaisse par elle-même. Cependant, son absence ne sera pas nécessairement signe de guérison, et cette nuance vient mettre en lumière le rôle de la chiropratique dans la gestion de la douleur et du bien-être global.

La chiropratique et la gestion de la douleur : un duo gagnant

Le mot chiropratique vient du grec kheir qui signifie « mains » et praktikos, qui signifie « faire ou exercer ». La chiropratique est une science, un art et une philosophie. Elle vise le recouvrement et le maintien de la santé globale en libérant le système nerveux de ses entraves anatomiques, et ce, particulièrement au niveau de la colonne vertébrale. Parce que le système nerveux régule et contrôle l’ensemble des fonctions du corps (musculaires, sensitives, digestives, respiratoires…), une contrainte physique (accompagnée ou non d’inflammation) peut entraîner une diminution fonctionnelle d’un ou de plusieurs systèmes.

Un des fondements de la chiropratique est la capacité inhérente du corps humain de se guérir (la coupure de la peau est un bon exemple de cette guérison spontanée) par lui-même. Un système nerveux libre d’interférence facilite cette autoguérison et contribue au soulagement des douleurs ainsi qu’au recouvrement de la santé, sans nécessairement avoir recours à des médicaments ou une intervention chirurgicale.

Le chiropraticien est formé pour détecter et corriger ces interférences nerveuses, causées notamment par la subluxation vertébrale. La subluxation vertébrale est au cœur du travail du chiropraticien et représente en fait une dysfonction mécanique et neurologique associée à une articulation. Elle peut être causée par différents facteurs. Elle peut toucher n’importe quelle articulation, mais le chiropraticien portera une attention plus particulière à celles de la colonne vertébrale puisque cette dernière a comme rôle de protéger la moelle épinière, et par conséquent, une partie du système nerveux.

Puisque ce dernier influence les autres systèmes, la chiropratique a comme objectif de l’aider à fonctionner de façon optimale afin de favoriser la santé globale des patients. La gestion de la douleur fait donc partie de la mission chiropratique.

Cependant, sachant que l’absence de douleur n’est pas automatiquement associée à une absence de condition, le volet préventif de la chiropratique vient ajouter un point de vue intéressant quant au suivi des patients. En effet, en consultant en chiropratique de façon préventive, c’est-à-dire sans nécessairement ressentir une douleur, les subluxations vertébrales sont traitées sur une base régulière, ce qui permet au système nerveux et au corps d’exprimer leur plein potentiel de santé en tentant d’éviter l’apparition de symptômes. En conséquence, le corps n’a pas nécessairement le temps de “s’adapter” au déséquilibre qui cause la subluxation : les changements posturaux ou les limitations de mouvement risquent moins de s’installer, et, par le fait même, la douleur aussi.

Le corps humain est une machine exceptionnelle et complexe à la fois. Il a la capacité de s’autoréguler, certes, mais ne peut pas nécessairement y parvenir lorsque des éléments extérieurs ne sont pas pris en considération. Effectivement, vous comprendrez qu’il pourrait être difficile de traiter une douleur associée à une mauvaise posture de travail sans modifier la posture elle-même, ce qui revient à ce qui a été mentionné d’entrée de jeu : la douleur est un phénomène complexe et sa gestion, multifactorielle!

Pour cette raison, le chiropraticien pourra, en plus de traiter la subluxation vertébrale, donner des conseils pratiques en lien avec les habitudes de vie qui pourraient influencer l’apparition et la persistance de certaines douleurs.

Alors, douleur ou non, n’attendez pas! Pensez à consulter votre chiropraticien! Ses connaissances et son expertise en santé globale pourraient vous être grandement bénéfiques!

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Douleur chronique : astuces et pistes de solution

La douleur peut se définir comme une sensation physique désagréable. Lorsqu’elle persiste pendant plus de 3 mois, on parle alors de douleur chronique. Qu’elle soit chronique ou non, légère ou vive, la douleur sera ressentie par tous et chacun à un moment ou un autre, et ce, sans exception. La douleur chronique est un phénomène très complexe et cet article saura mettre en lumière ses différentes facettes tout en vous exposant des pistes de solution afin de mieux l’apprivoiser.

La douleur : un phénomène complexe et subjectif

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. Elle est subjective, c’est-à-dire qu’elle varie selon les individus. Elle peut être influencée par plusieurs facteurs :

  • Les croyances
  • La culture
  • Les conditions de santé associées
  • L’état émotionnel (ex.: sentiment de peur, d’anxiété)
  • L’environnement

C’est ce concept de “facettes multifactorielles” qui la rend si complexe. Vous n’avez qu’à penser aux femmes qui choisissent et peuvent accoucher de façon physiologique (sans aide médicale) en comparaison à celles qui demandent une médication afin de soulager la douleur. Il s’agit d’un exemple très facile à comprendre. La douleur est modulée et perçue de façon différente pour chaque femme, selon ses expériences, ses besoins et son environnement. Au départ, ses croyances, sa culture et ses expériences l’orienteront vers l’une ou l’autre des 2 options mentionnées précédemment. Au cours de l’accouchement, l’expérience vécue (douleur, émotions, environnement) influencera sa prise de décision.

La douleur : quel chemin emprunte-t-elle?

La perception de la douleur passe nécessairement par le système nerveux. Son chemin est précis, allant de la zone impliquée (exemple : endroit où l’on se blesse) jusqu’à la zone d’intégration au niveau du cerveau qui créera une réponse physique.

Lorsqu’on est en contact avec un stimulus douloureux, le corps réagit : c’est ce que l’on appelle un arc réflexe.

  1. Le corps est en contact avec un stimulus douloureux
  2. Un neurone sensitif au niveau de la peau ressent le stimulus
  3. Ce neurone se rend jusqu’à la moelle épinière
  4. Rendu à la moelle épinière, il entre en contact avec un second neurone qui se dirige vers le cerveau pour intégrer l’information douloureuse
  5. Un autre neurone (neurone moteur) part de la moelle épinière et se rend à un muscle qui fera en sorte que le corps s’éloigne du stimulus

Ce concept est mis à l’avant dans un contexte de stimulus douloureux précis, dans le sens où le corps est exposé à un élément de douleur :

  • Mettre la main sur un rond de poêle chaud
  • Se piquer le doigt sur une aiguille
  • Marcher sur un jouet
  • etc.

Le retrait du membre impliqué se fait instantanément lorsque le cerveau intègre la douleur puisque le corps cherche à se protéger. La douleur a donc un rôle essentiel puisqu’elle permet de fuir un élément potentiellement dangereux.

L’intégration de la douleur au cerveau est complexe. Plusieurs structures cérébrales participent au “décodage” de la douleur. Une fois rendu à la moelle épinière, le chemin pris par la douleur se rend au tronc cérébral. Ensuite, le thalamus entre en ligne de compte. C’est lui qui joue le rôle d’intégration de la douleur. Il reçoit les informations nerveuses, les analyse et les transmet au cortex cérébral.

Douleur aiguë et douleur chronique : quelle est la différence?

La douleur aiguë est une douleur qui est récente. Elle est présente depuis moins de 3 mois. Comme mentionné précédemment, elle est nécessaire afin de permettre au corps de s’ajuster à un stimulus potentiellement nocif. En conséquence, le corps la perçoit et débute un processus de protection (guérison ou autre, selon le cas). Lorsqu’elle dépasse cette période, elle devient chronique. La chronicité de la douleur n’apporte plus l’information nécessaire au corps afin qu’il régule la situation. La douleur chronique devient donc en elle-même une condition à traiter et non une réaction à une problématique externe.

Une douleur chronique peut s’installer de différentes façons :

  • Mauvaise communication dans la chaîne de transmission des informations sensorielles (neurones, tronc cérébral, thalamus, cortex…)
  • Mauvais fonctionnement d’une des structures impliquées dans l’encodage de la douleur (AVC ciblant ces structures, trouble neurologique quelconque)
  • Secondaire à une condition chronique (cancer, arthrite, diabète, etc.)
    Une condition chronique envoie des informations douloureuses en continu dans le système nerveux. En conséquence, il y a une adaptation et la douleur devient chronique.
  • Secondaire à un traumatisme non traité ou chronique (hernie discale, séquelle d’entorse, etc.)
    Les traumatismes peuvent provoquer des modifications dans la transmission de l’information nerveuse. Il peut en résulter des sensations de douleurs malgré l’absence de stimulus douloureux.
  • Secondaire à un syndrome douloureux primaire (migraine chronique, lombalgie, etc.)
  • Le côté environnemental dans lequel on se retrouve
    Certains facteurs environnementaux (côté psycho social, travail, famille, etc.) peuvent avoir un impact sur la chronicité de la douleur.

Des millions de Canadiens sont atteints de douleurs chroniques diverses :

En plus de la douleur qu’ils ressentent, ils sont souvent plus à risque de développer d’autres conditions comme la détresse psychologique et l’insomnie. Ils font également partie de ceux qui s’absentent plus souvent du travail.

Douleur chronique : pistes de solution naturelles

La douleur chronique peut être aidée de différentes façons.

1. La chiropratique

Ayant comme objectif d’optimiser le fonctionnement du système nerveux, la chiropratique pourrait grandement faire partie du plan de match des patients atteints de douleur chronique.

2. Mettre de côté les aliments transformés

En favorisant une alimentation saine, équilibrée et naturelle, le corps humain s’assure de recevoir les nutriments essentiels. De plus, les aliments de bonne qualité ne contribuent pas à l’inflammation, ce qui est bénéfique pour la fonction du système nerveux.

3. Être actif

Bouger fait partie des conseils de base pour bien des conditions, même s’il est question de douleur. L’activité physique permet au corps de se régénérer et à l’esprit de s’aérer. En conséquence, les bienfaits sont majeurs. L’apport en oxygène aide grandement au niveau de la gestion de la douleur.

4. Avoir un esprit reposé

Comme mentionné précédemment, l’environnement dans lequel on se retrouve agit directement sur nos perceptions. Être dans un environnement stressant n’aide en rien à améliorer la condition de santé. En ce sens, favoriser le calme est essentiel. Le yoga, la méditation, certaines techniques de respiration et une hygiène de sommeil sont des moyens efficaces pour cultiver un état de bien-être physique et mental.

En considérant le corps humain dans sa globalité, gageons que vous saurez désormais quoi faire afin d’optimiser votre santé et éloigner la chronicité!

 

Source, telle que consultée le 22 novembre 2023

https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/douleur/douleur-chronique#:~:text=Une%20douleur%20chronique%20entra%C3%AEne%20ou,exp%C3%A9rience%20globale%20de%20la%20douleur

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