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J’ai mal au cou! Découvrez comment la chiropratique pourrait vous aider

Le mal de cou est l’un des motifs de consultation les plus fréquents en chiropratique. Il peut se présenter sous différentes formes, apparaître seul ou être associé à d’autres symptômes, comme les maux de tête. Il peut réduire la mobilité, nuire au sommeil, limiter les activités quotidiennes et parfois même diminuer la productivité au travail. Le mal de cou est l’expression par le corps d’une douleur qui cible cette région, mais un diagnostic précis doit être émis afin de mieux comprendre la cause liée à l’apparition de cette dernière. Ensuite, il est beaucoup plus facile de déterminer le suivi approprié afin d’optimiser le soulagement, favoriser une bonne récupération et mettre en place une stratégie pour éviter les risques de récidive.

Dans cet article, les causes les plus communes de mal de cou seront abordées, et à travers votre lecture, vous découvrirez comment la chiropratique pourrait s’inscrire dans votre démarche de mieux-être. En misant sur une approche personnalisée, naturelle et fondée sur une compréhension globale du système neuromusculosquelettique, les soins chiropratiques pourraient fort probablement contribuer à soulager les douleurs cervicales, prévenir leur récidive et optimiser votre bien-être au quotidien.

Mal de cou : quelles sont les causes les plus communes?

Raideur, inconfort en position assise prolongée ou pendant la nuit, douleur au mouvement… Le mal de cou est une condition fréquente qui peut grandement nuire au quotidien. Que ce soit à la suite d’un traumatisme en raison de mauvaises postures, d’un stress physique prolongé ou d’un déséquilibre au niveau de la colonne vertébrale cervicale, les causes sont nombreuses, et peuvent parfois être interreliées. Pour le chiropraticien, comprendre l’origine de cette douleur est essentiel pour intervenir efficacement.

1. Causes mécaniques et microtraumatismes

Les douleurs cervicales sont fréquemment d’origine mécanique : accidents, gestes brusques ou microtraumatismes répétés associés à une posture prolongée inadéquate (comme devant un écran ou avec un cellulaire).

À long terme, ces contraintes peuvent irriter les structures cervicales, provoquer de l’inflammation, entraîner une perte de mouvement articulaire et contribuer à l’apparition ou au maintien de la douleur.

Lorsqu’une articulation vertébrale ne bouge pas optimalement, on peut parler de subluxation vertébrale. En chiropratique, la subluxation vertébrale désigne une dysfonction articulaire au niveau de la colonne vertébrale qui peut altérer la mobilité, causer des tensions musculaires et interférer avec le bon fonctionnement du système nerveux. Cette perturbation biomécanique peut entraîner divers symptômes, dont des douleurs localisées (dans le cas présent, un mal de cou), une raideur, une perte de mobilité ou des douleurs irradiées (à distance). L’évaluation chiropratique vise donc à détecter ces dysfonctions vertébrales afin d’intervenir de façon ciblée et sécuritaire pour restaurer l’équilibre neuromusculosquelettique.

2. Mauvaise posture à l’écran et au cellulaire

Adopter une posture de flexion du cou, avec la tête inclinée vers l’avant, peut augmenter la charge imposée sur les vertèbres cervicales inférieures. En conséquence, les structures vertébrales de la région travaillent davantage pour supporter le poids de la tête et maintenir cette dernière en position verticale. À long terme, cette posture peut avoir un impact négatif sur les articulations et modifier la courbure naturelle du cou (lordose cervicale). Les raideurs intermittentes ressenties initialement peuvent donc se transformer en douleurs de plus en plus intenses et constantes (ex.: syndrome du cou texto).

3. L’arthrose

L’arthrose, aussi appelée ostéoarthrose, est une forme de dégénérescence progressive des articulations de la colonne vertébrale. La région cervicale peut donc être touchée. Avec le temps, les disques intervertébraux peuvent perdre de leur élasticité, et les articulations vertébrales peuvent se détériorer, entraînant de la douleur, de la raideur et une diminution de la mobilité.

Bien qu’il s’agisse d’un processus dégénératif naturel souvent lié au vieillissement, certains facteurs, comme une mauvaise posture, des traumatismes anciens ou des mouvements répétitifs peuvent en accélérer l’apparition.

4. Autres facteurs contributifs

D’autres habitudes de vie peuvent jouer un rôle dans l’apparition de la douleur cervicale et du mal de cou :

Dans de rares cas, le mal de cou peut être le signe d’une condition plus grave (fracture, infection, tumeur). Lors de son évaluation, si le chiropraticien détermine des signes précurseurs ou en lien avec ces conditions, il pourra orienter son patient vers le professionnel de la santé approprié afin d’assurer un suivi adapté.

Le mal de cou : déroulement du suivi chiropratique

Pour n’importe quelle condition, la chiropratique a une approche structurée et alignée avec des standards de pratique élevés. Chaque motif est évalué selon des étapes précises, et ce, dans le but de déterminer si le diagnostic est d’ordre chiropratique et quel serait le suivi approprié :

– Anamnèse structurée

Le chiropraticien questionne en profondeur les différentes caractéristiques de la douleur : localisation, intensité, type (irradiation ou non), durée et évolution. Il se penche aussi sur le mode de vie de son patient, ses antécédents de santé et ses habitudes posturales générales ou associées au travail.

– Examen physique et chiropratique

Lors de cette étape de l’évaluation, le chiropraticien observe la posture générale et les courbes vertébrales. Il palpe les structures anatomiques vertébrales afin d’évaluer leur mobilité, détecter des zones douloureuses et voir la présence de subluxations vertébrales.

Selon les besoins, des tests orthopédiques spécifiques à la région concernée sont faits afin de confirmer ou d’infirmer l’implication de certaines structures dans le diagnostic.

En fonction de l’historique du patient et des résultats de l’examen physique, un examen neurologique de base ou plus spécialisé est effectué pour compléter la collecte des données.

– Imagerie si nécessaire

Au besoin, une radiographie ou une autre imagerie peut être prescrite, toujours en respectant les normes de pratique établies.

– Diagnostic

Le chiropraticien est apte à distinguer les différents types de mal de cou (ex.: mécanique/chiropratique vs condition nécessitant un suivi médical). En ayant toutes les informations en main, il peut donc conclure à un diagnostic chiropratique ou à une condition nécessitant une référence vers le professionnel de la santé le mieux adapté aux besoins de son patient.

Le mal de cou : quelles sont les possibilités de traitement?

Un diagnostic chiropratique amènera le chiropraticien à établir son plan de traitement. Ce dernier pourra comporter différentes propositions :

– Ajustements chiropratiques

L’ajustement chiropratique est la base du traitement pour le chiropraticien. Cette technique manuelle appliquée (haute vélocité, faible amplitude) vise à corriger une dysfonction articulaire segmentaire, souvent causée par une subluxation vertébrale. L’ajustement aide à rétablir la mobilité, réduire l’inflammation et améliorer la communication nerveuse.

– Mobilisations et thérapies complémentaires au besoin

Selon le cas, des mobilisations, des techniques musculaires (ex.: points gâchettes et autres) peuvent être associées à l’ajustement pour favoriser un relâchement des tissus et viser une bonne mobilité articulaire.

– Exercices et conseils généraux

En fonction du diagnostic, le chiropraticien peut proposer des exercices de renforcement ou d’étirement. Ces derniers sont adaptés à chaque patient, ce qui rend son approche encore plus personnalisée. Des conseils ergonomiques et posturaux, ainsi que des suggestions quant aux habitudes de vie peuvent également faire partie du suivi proposé.

Le mal de cou : que se passe-t-il une fois la douleur estompée?

La porte d’entrée chez le chiropraticien est le plus souvent associée à un état douloureux (ex.: mal de cou). En conséquence, l’objectif premier sera d’avoir un impact sur la sensation de douleur. C’est ce qu’on appelle la phase de soulagement. Par la suite, une phase de correction peut être envisagée, de façon à consolider l’état de bien-être, s’assurer d’une bonne mobilité articulaire et veiller à optimiser l’état global. La phase préventive, quant à elle, a pour objectif de maintenir un état de santé optimal en veillant à détecter et corriger les subluxations vertébrales sur une base régulière, proposée par le chiropraticien et acceptée par le patient. À ce stade, il n’est plus question de gestion de douleur, mais plutôt d’optimisation et de plein potentiel de santé.

La vision chiropratique est globale, et, en ce sens, le concept de prévention résonne très fort pour le chiropraticien. N’hésitez pas à discuter des différentes options de traitement avec lui, il saura vous écouter, proposer un suivi adapté et respecter vos besoins, puisque, pour lui, votre consentement aux soins sera au centre de ses préoccupations!

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Horaire de fou et manque d’énergie : comment survivre à l’appel du divan

Grosse journée au boulot? Pareille comme celle d’hier et sans doute comme celle de demain? Votre travail vous demande beaucoup de temps et d’énergie, assez qu’il n’y a que le divan qui vous appelle lorsque vous rentrez à la maison? Saviez-vous que vous n’êtes pas seul(e) et que, malheureusement, cette routine de vie est néfaste à long terme? Dans cet article, vous découvrirez comment vaincre les horaires de fou et faire en sorte que vos soirées ne soient pas seulement consacrées à dormir sur le fauteuil par manque d’énergie et de vitalité. Finie, l’excuse du divan!

Le divan : un élément clé dans la hausse du taux de sédentarité

La sédentarité se définit par un mode de vie avec un faible taux d’activité physique et souvent associé à de longues périodes passées en position assise (comme devant un ordinateur ou une télévision). Elle est devenue un problème de santé publique important en raison de ses effets néfastes sur la santé. Selon Santé Canada, la sédentarité est associée à un risque accru d’obésité, d’hypertension, de dépression, de problèmes de santé chroniques et de maladies, ainsi qu’à une mortalité prématurée.

Plusieurs facteurs peuvent “expliquer” la sédentarité, mais au final, elle demeure un choix de vie et de priorités. Lorsque nos journées nous épuisent à un point tel que la seule option au retour du travail est de s’endormir sur le divan en écoutant la télévision, il pourrait être intéressant de se demander si ce mode de vie correspond à un besoin réel. Oui, il y a les responsabilités et les factures à payer, mais n’en demeure pas moins que des réajustements peuvent être faits afin de trouver un équilibre de vie qui permette de préserver un état de santé optimal.

Pour contrer les effets de la sédentarité, il est évidemment recommandé d’intégrer des périodes d’activité physique dans la routine quotidienne :

  • Faire des pauses actives au travail
  • Se déplacer à pied ou à vélo au travail
  • Pratiquer un sport de façon régulière
  • S’inscrire à des cours de danse en famille
  • Prendre des marches après le souper

Si la sédentarité représente un enjeu de société, nous sommes conscients que ce ne sont pas ces 5 suggestions (ou plus, puisque les options sont infinies) qui vous feront délaisser le divan en soirée. Nous aborderons donc le sujet sous un angle différent afin de vous faire voir les choses autrement et briser le cycle du métro-boulot-dodo.

Le divan – ou comment détruire une bonne posture

Si les suggestions d’activité physique à inclure dans votre quotidien ne suffisent pas à vous éloigner du divan en soirée, peut-être que vous serez plus interpellés par l’impact que cette posture peut avoir sur votre santé en général.

Premièrement, notez qu’un divan n’offre pas un support adéquat pour permettre une bonne posture :

  • Support insuffisant
  • Surface inégale
  • Positionnement contraignant

Une bonne posture repose sur le fait que la colonne vertébrale demeure en position neutre la majorité du temps. En conséquence, il faut adapter nos activités et nos postures quotidiennes afin de les faire correspondre autant que possible à cet alignement:

Lorsqu’on observe la posture de face :

  • La tête devrait être droite (et non penchée d’un côté ou l’autre)
  • Les épaules devraient être à la même hauteur
  • Il ne devrait pas y avoir de rotation dans les épaules
  • Les hanches et le bassin devraient être à la même hauteur
  • Il ne devrait pas y avoir de rotation dans les hanches et le bassin
  • Les pieds devraient être alignés et à la largeur du bassin

Lorsqu’on observe la posture de côté :

  • La tête devrait être droite et le regard vers l’avant
  • Le conduit auditif devrait être aligné avec les épaules
  • Les courbes vertébrales devraient être dans leur alignement naturel (lordose cervicale, cyphose thoracique, lordose lombaire)
  • En posture debout, les hanches, les genoux et les chevilles devraient être alignés
  • En posture assise, les genoux devraient former un angle de 90° avec les hanches et les pieds

À la lumière de ces informations, vous comprendrez que de passer la soirée sur le divan à regarder la télévision, à jouer à des jeux vidéos ou à avoir le cellulaire en main ne vous permet pas de maintenir une posture de base optimale. Sachez de plus que cette posture peut être liée à l’apparition de différentes conditions :

Évidemment, il n’est pas interdit de s’installer sur le divan pour relaxer! Si ce moment de la journée est important pour vous — ce qui est fort légitime — gardez en tête que votre posture devrait maintenir votre colonne vertébrale en position neutre.

Le divan – ou comment nuire à sa santé globale

Outre les enjeux posturaux, passer de longues heures sur le divan n’optimise pas la santé globale. La plupart du temps, on finit par s’endormir et cette pratique ne contribue pas à un sommeil réparateur.

Puisque le stress lié au travail et à la charge mentale suffit à lui seul pour nuire au sommeil, il serait judicieux d’optimiser la routine du soir en débutant la nuit dans un lit et en évitant les écrans comme méthode d’endormissement.

Le divan – ou comment fuir le changement

Soyons réalistes : la vie d’adulte comporte son lot de défis. Dans une ère où la pression sociale est relativement forte, il peut être difficile de faire des choix qui correspondent à nos besoins. En fait, nous sommes de plus en plus conscients de nos besoins, mais les modèles de perfection qui nous sont proposés semblent tellement inatteignables que le simple fait de passer à l’action devient impensable. Vous vous reconnaissez dans ces situations?

  • Bouger plus
  • Manger plus de protéines
  • Manger moins de sucre raffiné
  • Faire 10 000 pas par jour
  • Boire plus d’eau
  • Couper le vin la semaine
  • Prendre plus de temps pour entretenir ses amitiés
  • Prendre plus de temps pour son couple
  • Prendre plus de temps pour soi
  • Pratiquer le “good enough” dans toutes les sphères de sa vie
  • Agir en pleine conscience, tout le temps
  • Être aligné dans chaque choix
  • Pratiquer le laisser aller
  • Gérer le budget familial de main de maître
  • Faire des collations santé pour les enfants
  • Et surtout… avoir une santé mentale inébranlable

Pas étonnant qu’on prenne la fuite puisqu’il est beaucoup plus confortable de rester dans une habitude qui ne correspond plus à nos besoins que d’aller vers quelque chose de nouveau même si on sait le bienfait qu’on pourrait en retirer.

À notre avis, il est là, le réel enjeu. Il ne réside pas dans nos capacités physiques ou notre niveau d’énergie de fin de journée; il est surtout lié aux choix et aux actions posées pour créer le changement nécessaire. La grande majorité d’entre nous est capable d’intégrer un mode de vie sain dans lequel les soirées ne sont pas consacrées aux écrans ou des activités sédentaires.
C’est pour cette raison que nous avons pensé introduire la notion d’habitude et d’intention afin de vous aider à passer à l’action. Lisez bien ce qui suit!

Délaisser le divan : quand l’intention et l’habitude surpassent la motivation

Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire qu’il “fallait” qu’il se motive pour reprendre l’activité physique? Peut-être l’avez-vous déjà dit vous-même. À notre avis, ce n’est pas la motivation qui fera la différence, mais bien l’intention et l’habitude .

En effet, lorsque l’habitude surpasse la motivation, les actions posées deviennent automatiques et ne dépendent plus du niveau de motivation. Il en va de même pour l’intention : lorsqu’elle est réelle, elle facilite l’entrée en action sous toutes ses formes. À long terme, l’habitude et l’intention peuvent être très bénéfiques puisqu’elles permettent des actions posées sur une base régulière qui font partie de votre routine de vie. Elles laissent place à des comportements bien ancrés plutôt qu’à des comportements sporadiques. De plus, cet ancrage est bénéfique puisqu’il élimine les périodes de remise en question et le temps perdu à espérer ou tergiverser.

Voici quelques autres avantages des habitudes :

  1. La stabilité : Elles permettent une structure et ajoutent quelque chose de prévisible, ce qui réduit les remises en question et la prise de décision. Quelle belle façon de gagner du temps dans une journée, n’est-ce pas?
  2. La réduction de l’effort : Les habitudes bien ancrées demandent moins d’effort mental que celles qui découlent d’une motivation non fondée ou sans intention réelle. Elles contribuent donc à un sentiment de légèreté au quotidien.
  3. La répétition et l’ancrage : Les habitudes permettent la répétition d’une action ou d’un comportement. Plus cette action ou ce comportement est répété, plus il est ancré et s’enracine pour laisser place à un automatisme. Finie, la recherche du “timing parfait”!
  4. La persistance : Sans grande surprise, la mise en place d’une habitude permet le maintien d’un comportement dans le long terme.

À vous de choisir celle qui vous permettra d’optimiser votre temps et votre énergie pour éliminer les heures passées sur le divan en fin de journée! Allez hop! Déjouez les statistiques!

 

Sources, telles que consultées le 6 septembre 2024 :

https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-003-x/2022010/article/00002-fra.htm

https://sante-infobase.canada.ca/labo-de-donnees/blogue-apcss.html

Prince, S. A., A. Melvin, K. C. Roberts, et coll. 2020. « Sedentary Behaviour Surveillance in Canada: Trends, Challenges and Lessons Learned », International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, vol. 17, article 34.

Biswas A, P. Oh, G. E. Faulkner, et coll. 2015. « Sedentary Time and Its Association with Risk for Disease Incidence, Mortality, and Hospitalization in Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis », Annals of Internal Medicine, vol. 162, no 2, p. 123-132.

Chau, J. Y., A. C. Grunseit, T. Chey, et coll. 2013. « Daily Sitting Time and All-Cause Mortality: A Meta-Analysis », PLOS ONE, vol. 8, no 11, article e80000.

Jingjie, W., L. Yang, Y. Jing, L. Ran, X. Yiqing et N. Zhou. 2022. « Sedentary Time and Its Association with Risk of Cardiovascular Diseases in Adults: An Updated Systematic Review and Meta-Analysis of Observational Studies », BMC Public Health, vol. 22, article 286.

Saunders, T. J., T. McIsaac, K. Douilette, et coll. 2020. « Sedentary Behaviour and Health in Adults: An Overview of Systematic Reviews », Applied Physiology Nutrition and Metabolism, no 10, suppl. 2, p. S197-S217.

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Mal au cou : causes fréquentes et solutions efficaces

Le mal de cou constitue une cause fréquente de consultation auprès des différents professionnels de la santé et le chiropraticien est souvent appelé à le traiter. Les causes associées à la douleur au cou sont multiples, ce qui la fait varier en matière d’intensité, de durée et d’évolution. Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur les douleurs au cou et sur certaines habitudes de vie qui peuvent être directement associées à leur survenue. Vous comprendrez alors comment faire pour modifier ces habitudes et ainsi améliorer votre santé!

Le cou : au-delà des 7 vertèbres qui le composent

Le cou est une région anatomique très importante et joue différents rôles :

  1. Le cou supporte la tête (qui elle, protège le cerveau)
  2. Le cou permet de protéger les structures nerveuses (moelle épinière, racines nerveuses)
  3. Le cou permet les mouvements de flexion, extension, rotation et flexion latérale de la tête
  4. Le cou permet le passage des vaisseaux sanguins et des nerfs qui se dirigent vers le bras

Outre les 7 vertèbres (os) qui le composent, le cou est constitué d’autres structures :

  • Ligaments
  • Muscles et tendons
  • Disques intervertébraux
  • Articulation
  • Nerfs
  • Vaisseaux sanguins
  • Glande thyroïde
  • Ganglions lymphatiques

Toutes ces structures vertébrales travaillent en synergie pour que le cou puisse remplir ses fonctions de façon optimale.

Les douleurs au cou : comment se manifestent-elles?

Souvent, la douleur au cou est connue sous le nom de cervicalgie. Le terme cervicalgie n’est pas spécifique puisqu’il ne fait que conclure à une douleur ciblant la région du cou (cervical = cou ; algie = douleur). En conséquence, une évaluation précise de la condition par un professionnel de la santé qualifié est essentielle afin de déterminer quelle est la cause liée à l’apparition de la douleur. Vous l’aurez donc deviné : un diagnostic vient nécessairement avec une cause. Puisque le chiropraticien est en mesure d’évaluer, diagnostiquer les conditions chiropratiques et proposer un suivi approprié en lien avec les douleurs cervicales, une consultation avec lui pourrait très bien être bénéfique.

La douleur au cou peut se présenter sous différentes formes :

  • Être localisée à un endroit précis
  • Être généralisée à tout le cou
  • Être légère, modérée ou sévère
  • Être associée à un mal de tête
  • Être irradiante au bras, au dos ou à la nuque
  • Être présente au mouvement
  • Être présente au repos
  • Survenir dans une posture précise
  • Prendre la forme d’une sensation de pincement
  • Être sourde et lancinante
  • Se situer d’un seul côté ou être centrale

Pour le chiropraticien, il est essentiel d’obtenir un maximum d’informations sur sa douleur au cou afin de pouvoir aider son patient de façon optimale. Lors de la consultation avec son patient, il devra obtenir des réponses à plusieurs questions afin de l’orienter dans sa prise en charge :

  • Quel est le motif principal de la consultation?
  • Où se situe précisément la douleur au cou?
  • Est-ce que la douleur au cou est irradiante?
  • À quel moment la douleur au cou est-elle apparue (circonstance de survenue)?
  • Depuis combien de temps la douleur au cou est-elle présente (durée)?
  • Est-ce qu’il y a eu une progression/évolution dans la douleur au cou?
  • Qu’est-ce qui caractérise la douleur au cou (description)?
  • De quelle intensité est la douleur au cou?
  • Est-ce que certains facteurs aggravent la douleur au cou?
  • Est-ce que certains facteurs atténuent la douleur au cou?
  • Est-ce que la douleur au cou est associée à d’autres symptômes?
  • Est-ce que cette douleur au cou a déjà été présente antérieurement et a-t-elle été traitée (histoire antérieure et historique de traitement)?

En plus de ces questions, le chiropraticien devra obtenir de l’information sur la santé générale (revue des différents systèmes, habitudes de vie de son patient ainsi que sur ses antécédents de santé.

Les réponses à ces questions lui permettront d’établir la suite. En effet, il devra déterminer quels examens seront appropriés afin de cibler les structures impliquées dans la douleur au cou. Ensuite, il sera en mesure de conclure si le diagnostic est d’ordre chiropratique ou non.

Rien n’est laissé au hasard, et ce, peu importe le motif de consultation pour lequel le patient se présente en clinique.

La douleur au cou et les habitudes de vie : un lien de cause à effet à ne pas négliger

Les habitudes de vie sont impliquées plus souvent qu’on ne le croit dans l’apparition de douleurs. Les douleurs au cou n’y échappent pas et c’est pour cette raison que le chiropraticien s’interroge sur le mode de vie de son patient.

Le principe de base pour une santé neurovertébrale optimale est de limiter le plus possible le stress à la colonne vertébrale. Ce stress peut prendre différentes formes :

Imaginez qu’on ne questionne pas les habitudes de vie et qu’un enfant développe des maux de cou. À cet âge, les maux de cou sont peu fréquents (moins qu’à l’âge adulte) et une fois les causes potentiellement plus dangereuses éliminées, il peut être difficile de trouver celles qui sont à l’origine de la douleur.

  1. Si l’enfant joue avec un téléphone ou à des jeux vidéo régulièrement en adoptant une posture inadéquate, il est possible qu’il développe des douleurs au cou.
  2. S’il ne porte pas son sac à dos de la bonne façon ou s’il met trop de poids à l’intérieur de son sac, il est possible qu’un stress s’installe au niveau de la colonne vertébrale.
  3. S’il est sédentaire, il est possible qu’il développe de mauvaises habitudes posturales (posture sur le divan, posture à l’écran, etc.).
  4. S’il n’utilise pas un oreiller adapté à sa taille, il est possible que sa colonne vertébrale ne soit pas alignée optimalement pendant la nuit et qu’un stress s’installe sur les structures de son cou.

La douleur au cou et les habitudes de vie : conseils posturaux

Vous l’aurez deviné : lorsque les habitudes de vie sont en cause dans l’apparition de douleurs au cou, une partie du suivi sera orientée sur le suivi de conseils pour changer ou modifier ces habitudes.

Le chiropraticien, en plus de ses traitements, a les compétences nécessaires pour donner des conseils et permettre à ses patients de développer de saines habitudes de vie et maintenir une santé neurovertébrale optimale.

En gros, il sera en mesure d’éduquer son patient sur les principes de base d’une bonne posture :

  • Maintenir le centre de gravité le plus près possible du corps
  • Éviter les postures prolongées avec une position du cou (et du tronc) non optimale (rotation, flexion, extension et flexion latérale du cou)
  • Garder le plus souvent possible une posture qui maintient les courbes naturelles de la colonne vertébrale (lordose cervicale, cyphose thoracique et lordose lombaire)
  • Éviter de porter des charges qui ne sont pas adaptées
  • Si nécessaire, il proposera des exercices d’étirement/renforcement qui stabilisent les muscles posturaux sollicités

Dans tous les cas, le chiropraticien garde en tête l’importance de soulager la douleur, mais surtout d’éviter une récidive ou la persistance de la condition. En passant par une analyse des habitudes de vie, gageons qu’il sera en mesure de vous aider en ce sens et vous guider vers le chemin de la santé optimale!