Categories Bougez mieux

Prévenir les douleurs au membre supérieur grâce à la chiropratique

Les douleurs au cou, à l’épaule, au bras, au coude ou au poignet font partie des troubles les plus fréquents vus en chiropratique. Qu’il s’agisse d’une douleur persistante à l’épaule, d’un engourdissement au bras ou d’une perte de force dans la main, ces symptômes trouvent souvent leur origine dans un dysfonctionnement neuromusculosquelettique qui n’est pas toujours localisé au même endroit que la douleur. Autrement dit, l’origine du problème n’est pas toujours située à la zone où la douleur est ressentie.

Dans cet article, vous apprendrez quelles peuvent être les causes des douleurs associées aux conditions neuromusculosquelettiques du membre supérieur, et vous découvrirez quelle différence pourrait faire la chiropratique dans votre santé — autant au niveau de la gestion de la douleur que de la restauration de la fonction, de la mobilité et de la qualité de vie.

Comprendre le lien entre la colonne vertébrale et le membre supérieur

Le système nerveux joue un rôle central dans la régulation du mouvement, de la force musculaire et de la sensation de douleur. Les nerfs qui contrôlent le membre supérieur — c’est-à-dire l’épaule, le bras, l’avant-bras et la main — prennent naissance dans la moelle épinière, principalement au niveau cervical et thoracique.

La subluxation vertébrale, qui est une perte de mobilité ou d’alignement au niveau vertébral, peut entraîner une interférence dans la transmission nerveuse. Avec le temps, cette interférence peut provoquer différents problèmes : douleurs, tensions musculaires, perte de mouvement, etc.

Les chiropraticiens sont formés, entre autres, pour évaluer ces interactions complexes entre le système nerveux, les muscles et les articulations (système neuromusculosquelettique). Grâce à une approche globale, leur rôle est d’identifier la cause du déséquilibre et de la traiter, plutôt que de se limiter à la gestion des symptômes qui en découlent.

Les conditions neuromusculosquelettiques les plus fréquentes du membre supérieur

1. Les douleurs à l’épaule

La douleur à l’épaule est souvent liée à l’atteinte d’un tendon (tendinite), d’un ligament ou d’une bourse (bursite). Ces conditions découlent souvent d’un mouvement répétitif ou d’une mauvaise posture. Un mauvais alignement cervical ou thoracique peut également perturber la biomécanique de l’épaule, déstabiliser le mouvement et favoriser l’apparition de douleur.

Les diagnostics les plus rencontrés concernant les douleurs à l’épaule sont les suivants :

L’épaule étant une articulation très mobile, elle dépend d’un équilibre précis entre les muscles, les tendons, les articulations et le système nerveux. Lorsque cet équilibre est altéré — par exemple à la suite d’un désalignement vertébral, d’un mouvement répétitif ou d’un traumatisme —, les structures avoisinantes se mettent à compenser, ce qui entretient souvent l’inconfort.

Une évaluation chiropratique complète permet de déterminer si la cause est locale (tendons, ligaments, articulations) et/ou d’origine vertébrale.

2. La douleur au coude

Au niveau du coude, 2 conditions neuromusculosquelettiques reviennent fréquemment :

  • L’épicondylite médiale (golfer’s elbow)
  • L’épicondylite latérale (tennis elbow)

Ce sont des tendinites, donc elles se caractérisent par l’inflammation d’un tendon au niveau de son insertion sur l’os. Au niveau du coude, les épicondyles médial et latéral servent de point d’ancrage aux tendons des muscles fléchisseurs et extenseurs de l’avant-bras (ceux qui font la flexion et l’extension du poignet), et c’est leur surutilisation ou un déséquilibre biomécanique qui provoque la douleur, la sensibilité et la limitation fonctionnelle.

En plus du traitement local au niveau du coude, le chiropraticien peut évaluer la posture, la mobilité du poignet, de l’épaule afin de suivre le problème dans son ensemble. Selon la cause, il peut suggérer des exercices personnalisés et conseiller certaines modifications au niveau de la posture du travail, par exemple.

3. Les douleurs au poignet et à la main

Le plus souvent, quand on parle de condition neuromusculosquelettique à la main et au poignet, on pense au syndrome du canal carpien.

Le syndrome du tunnel carpien se manifeste principalement par des engourdissements, des picotements ou une perte de force dans le pouce, l’index, le majeur et parfois l’annulaire. Cette condition survient lorsqu’un nerf (le nerf médian) est comprimé dans le canal carpien, un passage étroit situé au niveau du poignet. Souvent, cette compression vient de mouvements répétitifs ou d’un désalignement biomécanique.

En chiropratique, l’évaluation ne se limite pas au poignet : le chiropraticien examine aussi le cou, l’épaule et la colonne vertébrale afin d’identifier d’éventuelles dysfonctions articulaires ou subluxations vertébrales pouvant nuire à la transmission nerveuse et contribuer à la douleur ou à la faiblesse de la main.

Une douleur qui persiste : que se passe-t-il?

Une douleur ignorée ou mal prise en charge peut évoluer vers un état chronique.

Avec le temps, les tissus peuvent compenser : la musculature se contracte, les articulations perdent leur mobilité et le système nerveux se retrouve en continuelle adaptation. C’est ce que l’on appelle la neuroplasticité : le corps développe une nouvelle réalité, où la douleur et la tension deviennent la norme.

Ce phénomène rend la récupération plus complexe, car le système nerveux “apprend” à maintenir la douleur, même lorsque la cause initiale s’atténue. En chiropratique, l’objectif est de rééduquer le système neuromusculosquelettique et de restaurer le mouvement naturel. Par des ajustements, des exercices et des conseils adaptés, l’objectif est d’aider le corps à retrouver son équilibre initial et à briser le cercle de la douleur.

Pour le chiropraticien, la douleur est perçue comme un signal d’alarme. L’objectif du suivi n’est pas simplement de soulager, mais de corriger la cause du déséquilibre afin de prévenir les récidives.

Le rôle de la subluxation vertébrale dans les douleurs du membre supérieur

Comme mentionné plus haut, la subluxation vertébrale est une dysfonction articulaire qui peut perturber la communication entre le cerveau et le corps. Lorsqu’une vertèbre perd de sa mobilité, les récepteurs nerveux environnants s’adaptent à ce nouveau mouvement, ce qui peut créer un déséquilibre dans la transmission de l’influx nerveux. Cette interférence peut entraîner de la douleur, de la raideur, ou même une perte de mobilité articulaire plus importante.

Chez plusieurs patients, cette situation peut se manifester par :

  • Une sensation de raideur dans le cou ou entre les omoplates
  • Des engourdissements qui descendent dans le bras
  • Un point intense entre les omoplates
  • Etc.

Les ajustements chiropratiques peuvent contribuer à réduire l’irritation nerveuse et à optimiser la fonction du système neuromusculosquelettique. Le corps retrouve ainsi un équilibre plus naturel, favorisant un état de guérison et le retour à une fonction plus “normale”.

Les options de suivi en chiropratique

Chaque suivi chiropratique est adapté à la condition et aux besoins du patient. Après une évaluation complète (anamnèse, examen neurologique, orthopédique et postural), le chiropraticien élabore une approche personnalisée. Une prise en charge rapide permet non seulement de soulager la douleur, mais surtout de corriger la cause du problème.

Les options peuvent inclure :

  • Des ajustements chiropratiques pour restaurer la mobilité des vertèbres et des articulations périphériques
  • Des techniques de tissus mous
  • Des conseils posturaux et ergonomiques
  • Des exercices de renforcement, d’étirement et de stabilisation
  • Un suivi de prévention, afin de maintenir la santé neuromusculosquelettique et éviter les récidives

La prévention est au cœur de la pratique chiropratique. En entretenant la mobilité vertébrale et en optimisant le fonctionnement du système nerveux, le chiropraticien aide le corps (les épaules et les bras aussi) à mieux s’adapter aux stress quotidiens : travail prolongé à l’ordinateur, gestes répétitifs, efforts physiques ou posture inadéquate.

En plaçant le système nerveux au cœur de sa démarche, il agit non seulement sur les symptômes, mais aussi sur la cause profonde du déséquilibre. Résultat : une meilleure posture, une santé durable et un corps plus libre qui exprime son plein potentiel!

Categories Fonctionnez mieux

Nerf sciatique et chiropratique : causes, symptômes et approches possibles pour réduire la douleur

L’atteinte du nerf sciatique, souvent appelée la sciatique, est une condition neuromusculosquelettique douloureuse qui touche de nombreuses personnes. Comprendre son origine, ses symptômes et les options de traitement possibles est essentiel pour trouver un soulagement adéquat et découvrir des pistes de solutions de prévention. La chiropratique pourrait jouer un rôle important dans la gestion de la sciatalgie, et cet article vous permettra d’en apprendre davantage sur cette condition, tout en vous offrant des pistes de solutions efficaces et durables.

Anatomie de la région lombaire

La région lombaire se situe au bas du dos. Voici de quoi elle est composée :

  • Cinq vertèbres lombaires, numérotées de L1 à L5, qui s’articulent les unes avec les autres
  • Du sacrum, composé généralement de 5 segments, qui s’articule à la colonne vertébrale lombaire
  • Des disques intervertébraux, situés entre les vertèbres, qui servent en quelque sorte d’amortisseur de choc et aident au mouvement de la région lombaire
  • Du canal rachidien, formé par les vertèbres lombaires, et dans lequel passe la moelle épinière
  • Les racines nerveuses lombaires, qui émergent de la moelle épinière, sortent par des ouvertures latérales (foramens intervertébraux) à travers les vertèbres lombaires et innervent les structures des jambes et des pieds. Le nerf sciatique naît de certaines de ces racines, et descend dans la fesse, la cuisse, le mollet et se rend jusqu’au pied.

Cette structure complexe qu’est la région lombaire joue à la fois un rôle de support (porter le poids du corps, permettre le mouvement) et de protection des éléments nerveux. Elle sert de lien afin de transmettre l’information nerveuse vers les membres inférieurs. Toute perturbation dans cette synergie (disque, vertèbre, racine nerveuse, inflammation, articulation) peut conduire à une dysfonction qui, à son tour, peut entraîner une douleur locale ou irradiante en lien avec le nerf sciatique.

Les causes de la douleur sciatique

Les causes potentielles de l’atteinte du nerf sciatique sont variées :

  • Hernie discale : Il s’agit de l’une des causes les plus fréquentes associées à l’atteinte du nerf sciatique. Dans cette condition, le noyau pulpeux du disque intervertébral fait saillie à travers l’anneau fibreux, ce qui peut comprimer une racine nerveuse. Dans le cas présent, il s’agit d’une racine nerveuse faisant partie du nerf sciatique.
  • Sténose lombaire : La sténose lombaire est associée à un rétrécissement du canal rachidien ou des foramens intervertébraux, ce qui peut exercer une compression sur les racines nerveuses et causer une douleur associée à celle du nerf sciatique.
  • Syndrome du piriforme : Le nerf sciatique peut être irrité ou comprimé par le muscle piriforme (muscle de la fesse), puisqu’il passe sous ce muscle. Si ce dernier est hypertonique ou inflammé, il peut avoir un impact sur le nerf sciatique et causer les symptômes connus de la sciatalgie.
  • Arthrose : L’arthrose est une forme de dégénérescence articulaire qui peut s’installer avec le processus naturel de vieillissement ou de façon secondaire à un traumatisme physique. Au niveau vertébral, l’arthrose peut toucher les disques intervertébraux ou les foramens intervertébraux, ce qui entraîne une diminution de l’espace nécessaire au bon fonctionnement des structures nerveuses et ainsi causer les douleurs associées au nerf sciatique.
  • Traumatismes ou microtraumatismes : Mouvement brusque, soulever des poids de façon inadéquate, chute, mouvement de torsion répétée, postures inadéquates, etc.
  • Moins fréquemment : tumeurs, infections, maladies métaboliques, etc.

Le chiropraticien est en mesure de déterminer l’origine de l’atteinte du nerf sciatique. En conséquence, si elle est de nature neuromusculosquelettique et que la condition décrite est traitable en chiropratique, il établira le suivi le plus approprié pour aider son patient. Dans l’éventualité où la cause serait d’origine infectieuse ou métabolique, par exemple, il pourra orienter son patient vers le professionnel de la santé apte à le prendre en charge. Dans tous les cas, l’évaluation chiropratique aura servi à orienter le patient de la bonne façon, tout en lui assurant un suivi adéquat.

Les symptômes de la douleur associée au nerf sciatique

Les symptômes associés au nerf sciatique peuvent varier eux aussi. Selon la cause, la gravité, le lieu de l’atteinte et la racine touchée, ils peuvent être légers, ou au contraire, très incommodants. Leur intensité, leur durée et leur localisation peuvent également varier. En général, les signes et les symptômes les plus fréquemment rapportés sont ceux-ci :

  • Douleur qui irradie : douleur qui part du bas du dos ou de la fesse et qui descend dans l’arrière de la jambe, parfois jusqu’au pied. Cette douleur peut être décrite comme une brûlure, une décharge électrique, une douleur lancinante ou un engourdissement.
  • Sensation d’engourdissements, de fourmillements ou picotements dans la jambe ou le pied.
  • Faiblesse musculaire dans certains muscles de la jambe, difficulté à marcher ou à se tenir debout, selon la racine atteinte.
  • Douleur aggravée par certains mouvements : se pencher en avant, éternuer, tousser, torsion du tronc, flexion lombaire, etc.
  • Limitation de la mobilité et adoption d’une posture de compensation pour éviter les douleurs (ex.: avoir tendance à préférer rester penché vers l’avant).

Dans plusieurs cas, la douleur est ressentie d’un seul côté du corps. Toutefois, il peut y avoir des cas où la douleur est bilatérale.

Mise en garde : une douleur bilatérale associée à de l’incontinence pourrait être signe d’une condition nécessitant une prise en charge médicale immédiate, soit le syndrome de la queue de cheval. Assez rare, elle ne doit pas être prise à la légère.

Subluxation vertébrale et nerf sciatique : quel est le lien?

Le concept de subluxation vertébrale fait partie intégrante de la philosophie chiropratique.

Une subluxation vertébrale est définie comme une dysfonction d’une articulation vertébrale, qui se traduit par une mobilité altérée ou une perte de qualité de mouvement, ainsi que par une interférence dans la transmission nerveuse.

Les causes de la subluxation sont multiples : stress physique (traumatismes, microtraumatismes, mauvaises postures), stress chimique (toxines, nutrition), stress émotionnel.

Les conséquences possibles de la subluxation sont celles-ci :

  • Douleur locale ou qui irradie
  • Perte d’amplitude de mouvement
  • Inflammation
  • Raideurs musculaires
  • Altérations possibles du fonctionnement nerveux
    (Dans le cas de la sciatalgie, la présence de la subluxation peut avoir un impact sur la transmission de l’information nerveuse, puisqu’elle peut engendrer de l’inflammation et une perte de mobilité articulaire. En conséquence, les structures nerveuses peuvent ne pas fonctionner optimalement).

Traitement chiropratique et atteinte du nerf sciatique : pourquoi?

La chiropratique propose plusieurs avenues de traitement pour réduire les symptômes de la sciatalgie, restaurer la fonction et tenter de prévenir les récidives. Pour déterminer la nature de la condition présentée par son patient, le chiropraticien procède à différentes étapes d’évaluation.

1. Diagnostic chiropratique

  • Une anamnèse complète (historique de santé complet, mode de vie, antécédents de douleurs, actions qui aggravent ou soulagent la douleur, moment d’apparition de la douleur, intensité, etc.). Suite à cette anamnèse, le chiropraticien a généralement une liste de diagnostics potentiels (diagnostics différentiels) en tête. La suite de la rencontre servira à mettre en lumière celui qui correspond le mieux aux signes et symptômes observés et décrits par le patient.
  • Un examen physique : évaluation de la posture, palpation de la colonne vertébrale, examen orthopédique et examen neurologique adaptés aux diagnostics différentiels établis.
  • Si nécessaire, des examens complémentaires (radiographies, IRM) sont effectués ou prescrits pour confirmer la présence d’une hernie discale, d’une sténose ou d’une autre cause anatomique comme l’arthrose.

2. Ajustements chiropratiques et thérapies complémentaires au besoin

Puisque la chiropratique met l’accent sur l’évaluation du fonctionnement vertébral et nerveux, elle pourrait identifier des subluxations ou des dysfonctions articulaires contribuant à la compression nerveuse ou au maintien de l’inflammation.

Les ajustements chiropratiques, qui visent à corriger la subluxation vertébrale, peuvent redonner mobilité aux vertèbres ou aux articulations affectées, et diminuer les interférences nerveuses.

Le travail des tissus mous (muscles, fascias) et les mobilisations articulaires peuvent quant à eux être bénéfiques pour améliorer la mobilité articulaire, relâcher les tensions et, dans certains cas, diminuer la compression sur le nerf.

3. Gestion de la douleur

Conjointement aux ajustements chiropratiques, certaines stratégies de gestion de la douleur peuvent être envisagées et recommandées, telles que l’application de froid ou chaud, le repos, les exercices d’étirement ou de renforcement.

Lorsqu’il est en présence d’un diagnostic chiropratique, le chiropraticien est à même de proposer ce qui est le plus bénéfique pour son patient. De plus, en fonction de ses habitudes de vie, il peut suggérer un changement de posture au travail, par exemple. Avec sa vision globale de la santé, il fait sans aucun doute partie des professionnels à consulter pour ce type de condition, d’autant plus que son suivi aura également comme objectif d’éviter les récidives.

La sciatalgie est une douleur qui peut être très invalidante, mais une meilleure compréhension de l’anatomie lombaire, des causes possibles, des symptômes usuels, et du rôle de la chiropratique peut aider à envisager des solutions efficaces, sécuritaires et durables. La chiropratique pourrait offrir des options pour soulager la douleur, améliorer la mobilité, corriger les subluxations, et soutenir la guérison naturelle du corps, et ce, tout en ayant comme objectif d’éviter les récidives et maintenir un état de santé optimale. Grâce à une évaluation rigoureuse et à un diagnostic précis, votre chiropraticien pourrait sans doute être le professionnel de choix pour vous accompagner efficacement dans la réalisation de vos objectifs en matière de santé!